Ils sont arrivés, se tenant par la main. Ils avaient l’air innocents, tellement graciles. Leurs visages ne trahissaient aucune émotion ; ils sont sortis de leur vaisseau, l’air intimidé et se sont approchés des militaires qui les encerclaient.
Tous les hommes en treillis sont tombés les uns après les autres sans un cri ; morts.
La panique a gagné les hautes sphères, tu étais la seule à chercher à comprendre, tu voulais communiquer avec les créatures ; mais tu n’as pas pu.
C’est vrai qu’ils ont eu l’air surpris de voir tout le monde tomber autour d’eux ; ils se sont agenouillés près de certains corps, et ont tenté de les remuer. Il m’a bien semblé qu’ils ne comprenaient pas pourquoi tout le monde mourait en leur présence.
Il a fallu t’écarter car tu t’obstinais à vouloir entrer en contact avec eux. Tu as lutté en vain, tes diplômes n’y ont rien fait.
Tu comprends bien qu’à ce moment-là, nous n’avons pas eu le choix. Nous ne pouvions les obliger à partir, alors la seule solution résidait dans leur élimination.
Les restes de leurs corps sont dans le labo, dans des caissons étanches et leur vaisseau est toujours au même endroit ; on a compris que c’est leur machine qui tue tous ceux qui s’en approchent.
Je le sais, et tu as raison, on l’a compris trop tard… Ils ignoraient que cela nous tuerait et sans doute venaient-ils en paix. Mais ce qui est fait est fait ; on ne peut pas revenir en arrière.
On ne sait rien d’eux, il ne reste pas grand-chose d’eux… Rien qu’une larme dans tes yeux.