TRISKEL
Je hurle au vent que le temps est un crime
Et ma rage s’envole au-delà des cimes
Adossé à la pierre dressée, colère
J’abomine l’océan mangeur de terre
Peuples passés, nous revêtons vos ombres
Et la terre héritée devenue sombre
Ne porte plus que vos pâles répliques
Egarées, très loin des valeurs Celtiques
A quoi sert donc de porter le Triskèle
Si de sa culture on ignore le sel
Préférant à tout, ce qui est virtuel
Parcelles d’hébétude en guise de rituel
Fils d’Armorique, sortez donc de l’éther
Sauvez la langue et conservez la terre
Ainsi vous rendrez hommage aux ancêtres
Et l’âme du triskèle sauverez peut-être
A quoi bon me sert
De parler ta langue
Elle est morte, avec elle
Dans leurs cimetières,
Les bateaux ne tanguent
Dis-moi pourquoi
Je devrais dire ces mots
Même s’ils s’écorchent, fiers
L’écume les noient dans l’eau
Ils parlent certes de nous
De nos ancêtres
D’une république
Qui les a rendus tabous
On peut pour sûr les ouïr dans les pierres
qui bordent les domaines
Même recouvertes de lierre
Voir des esclaves sans chaines
Ils ne nous disent rien
C’est passé, fini, un point c’est tout
Et quoi encore ?
Une veillée, un fest-noz, un ankou ?
A rien ça ne sert
N’entends-tu pas l’anglais ?
Partout sur cette terre
Il remporte sans trembler
A te lire je m’emporte
Parler d’une langue morte
Et la révolte me gagne…
Et Kaoc’h!
Je ne suis que Bretagne
Yann SolMar (oui bon c’est du live aussi, mais tu cherches !)
😉